16 janvier 2019, 20h, Théâtre de l’Institut français de Madrid
La vidéosurveillance connaît un succès fulgurant dans le monde entier, aussi bien en Europe qu’aux États-Unis ou en Chine. En France, son expansion nationale date des élections présidentielles de 2007. Cette technologie est présentée comme une contribution majeure à la fois à la prévention et à la répression de la délinquance et du terrorisme. Mais cette promesse sécuritaire, activement entretenue par les industriels de la sécurité, relève-t-elle du mythe ou de la réalité ? À quoi sert vraiment la vidéosurveillance ?
Après avoir enquêté dans trois villes françaises emblématiques, Laurent Mucchielli parvient à un résultat inattendu : la vidéosurveillance n’est pas un outil important de lutte contre la délinquance, encore moins contre le terrorisme. En réalité, elle sert surtout à renforcer la surveillance ordinaire de la vie sociale et le contrôle des citoyens. Comment expliquer ce décalage entre l’imaginaire et la réalité ? Quel est le rôle des dirigeants politiques ? Celui des industriels ? Et quel pourrait être celui des citoyens ? Tels sont les enjeux que le sociologue abordera. Cet événement recevra le soutien du Fonds d’Alembert « Politique et actualités : Un monde en mouvement » de l’Institut français.
L’événement sera modéré par Marta Peirano (directrice adjointe d’eldiario.es). Auparavant, elle était chargée de la culture dans ADN. Elle a publié de nombreux articles et ouvrages abordant les questions de l’art numérique, de la technologie et de la surveillance. Son dernier ouvrage est une introduction à la cryptographie pour les journalistes, les sources et les médias intitulée El Pequeño Libro Rojo del activista en Red, le premier livre au monde prologué par Edward Snowden. Elle a par ailleurs réalisé une conférence TEDx sur la surveillance et le respect de la vie privée intitulée « The surveillance device you carry around all day », qui a dépassé le million de vues sur Internet.